Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/254

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j’ajouterais que la bonne nouvelle dont j’ai à vous entretenir m’a causée un moment de vive inquiétude, car j’ai aussi appris que vous aviez couru un danger ; mais, Dieu soit loué ! ce danger est passé depuis longtemps. Aussi, à peine osé-je vous avouer ma frayeur rétrospective.

En vérité, mon Anatole, notre amour nous porte bonheur. Combien il est doux, en effet, de reconnaître que des amis dont on se défiait n’avaient jamais démérité de notre affection ! avec quel soulagement de cœur on leur fait alors l’aveu sincère des préventions qui nous éloignaient d’eux ! Combien alors l’on jouit doublement de l’affectueux accord qui succède à un funeste malentendu.