Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa fille ! Maudit, maudit sois-tu enfin, toi qui tant de fois a souffleté sur ma joue ce sentiment sacré que les plus hideux criminels respectent parfois : — la sainte amitié des jeunes années, — Meurs donc ! je te verrai mourir d’un œil sec.

(Ducormier a écouté les malédictions de Bonaquet avec une sombre résignation : par deux fois, il a porté la main à son front penché, comme s’il se sentait écrasé par la véhémente apostrophe de son ami. Lorsque celui-ci, en terminant s’est écrié : Je te verrai mourir d’un œil sec ! les traits de Ducormier se sont empreints d’une douleur désespérée. Alors, sans dire un mot, il s’approche de la chaise d’un pas ferme, y monte et se passe le cordon de soie autour du cou.)