Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/235

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DUCORMIER, avec abattement.

Oui, car je n’étais pas né pour le mal. Mais que voulez-vous ; mes maîtres, les roués politiques, m’ont perdu… (Profond soupir.) Allons, Jérôme que ta grande âme soit miséricordieuse. J’ai commis de méchantes actions, plus par fol orgueil que par cruauté ; ma punition a été terrible ; je touchais au faîte de mon ambition, et me voici dans un abîme d’ignominie ! Honneurs, richesses, avenir, tout m’échappe à la fois ! Enfin, comme expiation dernière des malheurs que j’ai causés, je donne ma vie. Stérile expiation, me diras-tu, Jérôme, car cette vie me serait désormais insupportable, impossible… on ne survit pas à tant de honte ! Et