Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/24

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Jérôme Bonaquet est d’une pâleur effrayante ; il reste un moment immobile, les yeux fixés sur Maria. Celle-ci, assise au bord de son lit, cache son visage entre ses mains ; soudain elle se relève, se jette dans les bras du docteur, et s’écrie en sanglottant, d’une voix déchirante, avec un irrésistible accent de sincérité :

— Ce n’est pas moi… Je ne l’ai pas empoisonnée !… Ce n’est pas moi !

JÉRÔME BONAQUET, sanglote et serre avec force Maria sur sa poitrine.

— Je vous crois… oh ! maintenant je vous crois… malheureuse enfant !… (Levant les yeux au ciel.) Et une demi-heure, une demi-heure à peine pour la sauver, si l’on peut