Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/277

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sion qu’il m’a toujours inspirée, je dis, ainsi que vous à cette heure, la justice de Dieu est satisfaite ; pitié du moins sur la mémoire de ce malheureux dont l’âme s’était d’abord ouverte au bien ! Malédiction sur ceux qui l’ont perverti et perdu !

Après un moment de silence Bonaquet reprit d’un air pensif :

— Que de mystères dans les vues de la Providence ! Il y a dix-ans, alors que je quittais Anatole dans toute la loyauté, la beauté de son âme, qui m’aurait dit qu’un jour, ici, au milieu des victimes qu’il a faites, j’apprendrais sa fin terrible ?

— Mon ami, — reprit Héloïse d’un air non