Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/281

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À ce moment, le bruit d’une voiture se fit entendre. Bonaquet et sa femme virent s’arrêter dans le jardin et à la porte du salon un char à bancs conduit par Joseph Fauveau et traîné par une robuste jument de ferme.

Maria, Clémence et son père descendirent de cette voiture, pendant que Joseph confiait la garde de la jument à un domestique.

Clémence, pâle, mélancolique, mais toujours d’une angélique beauté, donnait le bras au colonel Duval ; celui-ci semblait vieilli avant l’âge. Maria, quoique charmante, n’avait pas retrouvé cette éclatante fraîcheur, cette physionomie piquante et enjouée qui autrefois la rendaient si séduisante ; elle tenait sa fille d’une main, et