Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/91

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plus, mon Dieu ! mon Dieu ! Maria ! répondez-moi donc ! c’est le salut, c’est la vie que je vous apporte.

MARIA, d’un air égaré et d’une voix éteinte.

Que ma destinée s’accomplisse… L’échafaud, c’est mon sort.

LE MAGISTRAT, à Bonaquet.

Monsieur le docteur, je suis navré de ce qui arrive ; mais, vous le voyez, la pensée n’y est plus. La condamnée m’aurait fait des révélations graves, précises, que j’aurais pu prendre sur moi de faire surseoir à l’arrêt ; mais, vous le voyez, cette infortunée a moralement cessé de vivre.