Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/14

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les autres, parce que, pour les masses, c’est une question de vie ou de mort.

Si, dans plusieurs épisodes de cet ouvrage, j’ai donc tenté de montrer l’action admirablement bienfaisante et pratique qu’un homme de cœur noble et d’esprit éclairé pourrait avoir sur la classe ouvrière, grâces vous soient rendues !

Si, par opposition, j’ai peint ailleurs les effrayantes conséquences de l’oubli de toute justice, de toute charité, de toute sympathie envers ceux qui, depuis longtemps voués à toutes les privations, à toutes les misères, à toutes les douleurs, souffrent en silence, ne réclamant que le droit au travail, c’est-à-dire, un salaire certain, proportionné à leurs rudes labeurs et à leurs modiques besoins, grâces vous soient encore rendues !

Oui, mon ami, car la touchante et respectueuse affection que vous a vouée cette multitude d’ouvriers que vous employez et dont vous améliorez chaque jour la condition morale et matérielle, est une de ces rares, de ces glorieuses exceptions, qui rendent plus déplorable