étendu sur une natte dans un coin de la masure.
Ces trois hommes étaient les chefs des étrangleurs qui, poursuivis dans l’Inde continentale, avaient cherché un refuge à Java, sous la conduite de Mahal le contrebandier.
— Le Malais ne revient pas, dit le métis, nommé Faringhea, le chef le plus redoutable de cette secte homicide ; peut-être a-t-il été tué par Djalma en exécutant nos ordres.
— L’orage de ce matin a fait sortir de la terre tous les reptiles, dit le nègre, peut-être le Malais a-t-il été mordu… et à cette heure son corps n’est-il qu’un nid de serpents.
— Pour servir la bonne œuvre, dit Faringhea d’un air sombre, il faut savoir braver la mort…
— Et la donner, ajouta le nègre.
Un cri étouffé, suivi de quelques mots inarticulés, attira l’attention de ces deux hommes qui tournèrent vivement la tête vers le personnage endormi.
Ce dernier a trente ans au plus ; sa figure imberbe et d’un jaune cuivré, sa robe de grossière étoffe, son petit turban rayé de jaune et de brun, annoncent qu’il appartient à la pure race hindoue ; son sommeil semble agité par un songe pénible, une sueur abondante couvre