Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/404

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science… c’est dire, mon bon M. Dupont, qu’il s’est souvenu de vous.

— Comment ! M. le marquis a daigné… ?

— Il y a trois jours, j’ai reçu une lettre de lui où il me parlait de vous.

— Il est donc à Paris ?

— Il y sera d’un moment à l’autre ; depuis environ trois mois il est parti pour l’Italie ;… il a pendant ce voyage appris une bien cruelle nouvelle… la mort de madame sa mère qui avait été passer l’automne dans une des terres de madame la princesse de Saint-Dizier.

— Ah mon Dieu… j’ignorais.

— Oui, cela a été un cruel chagrin pour lui, mais il faut savoir se résigner aux volontés de la Providence.

— Et à propos de quoi M. le marquis me faisait-il l’honneur de vous parler de moi ?

— Je vais vous le dire ;… d’abord il faut que vous sachiez que ce château est vendu… le contrat a été signé la veille de mon départ de Paris…

— Ah ! monsieur, vous renouvelez toutes mes inquiétudes…

— En quoi ?

— Je crains que les nouveaux propriétaires ne me gardent pas comme régisseur.

— Voyez un peu quel heureux hasard ! c’est