Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/470

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travaillant en chambrées, étaient logés aux étages supérieurs ; dans l’une des pièces du quatrième demeurait Françoise Baudoin, femme de Dagobert.

Une chandelle éclairait cet humble logis, composé d’une chambre et d’un cabinet ; Agricol occupait une petite mansarde dans les combles.

Un vieux papier d’une couleur grisâtre, çà et là fendu par les lézardes du mur, tapissait la muraille où s’appuyait le lit ; de petits rideaux fixés à une tringle de fer cachaient les vitres ; le carreau non ciré, mais lavé, conservait sa couleur de brique ; à l’une des extrémités de cette pièce était un poêle de fonte rond contenant une marmite où se faisait la cuisine ; sur la commode de bois blanc peint en jaune veiné de brun, on voyait une maison de fer en miniature, chef-d’œuvre de patience et d’adresse, dont toutes les pièces avaient été façonnées et ajustées par Agricol Baudoin (fils de Dagobert).

Un christ en plâtre, accroché au mur et entouré de plusieurs rameaux de buis bénit, quelques images de saints grossièrement coloriées, témoignaient des habitudes dévotieuses de la femme du soldat ; une de ces grandes armoires de noyer, contournées, rendues presque noires