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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/529

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— Et puis, nous ne pensons qu’au bonheur d’être enfin à Paris… puisque c’est ici que nous retrouverons bientôt notre père…, ajouta Blanche.

— Et avec cet espoir-là, on patiente, je le sais bien, dit Dagobert ; mais c’est égal, d’après ce que vous attendiez de Paris… vous devez être fièrement étonnées… mes enfants. Dame ! jusqu’à présent, vous ne trouverez pas tout à fait la ville d’or que vous aviez rêvée, tant s’en faut ; mais patience… patience… vous verrez que ce Paris n’est pas si vilain qu’il en a l’air…

— Et puis, dit gaiement Agricol, je suis sûr que, pour ces demoiselles, ce sera l’arrivée du maréchal Simon qui changera Paris en une véritable ville d’or.

— Vous avez raison, M. Agricol, dit Rose en souriant ; vous nous avez devinées.

— Comment ! mademoiselle… vous savez mon nom ?

— Certainement, M. Agricol, nous parlions souvent de vous avec Dagobert, et dernièrement encore avec Gabriel, ajouta Blanche.

— Gabriel !… s’écrièrent en même temps Agricol et sa mère avec surprise.

— Eh ! mon Dieu ! oui, reprit Dagobert en faisant un signe d’intelligence aux orphelines,