étonnés de l’accent de Gabriel… Agricol sentit son cœur se serrer… S’il était prisonnier pendant que son frère aurait besoin de lui, comment faire ?
— À toute heure du jour et de la nuit, mon brave enfant, tu peux compter sur nous, dit Dagobert aussi surpris qu’intéressé, tu as un père et un frère… sers-t’en…
— Merci… merci, dit Gabriel, vous me rendez bien heureux…
— Sais-tu une chose ? reprit le soldat ; si ce n’était ta robe, je croirais… qu’il s’agit d’un duel… d’un duel à mort… de la façon dont tu nous dis cela.
— D’un duel ?… dit le missionnaire en tressaillant, oui… il s’agira peut-être d’un duel étrange… terrible… pour lequel il me faut deux témoins tels que vous… un père… et un frère…
Quelques instants après, Agricol, de plus en plus inquiet, se rendait en hâte chez mademoiselle de Cardoville, où nous allons conduire le lecteur.