Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

grande énergie dans sa position désespérée, je vous déclare que je veux sortir, moi… et à l’instant… nous allons voir si on a l’audace d’employer la force contre moi !…

Et Adrienne fit résolûment un pas vers la porte.

Mais à ce moment, les cris sauvages et rauques qui avaient précédé le bruit de lutte dont Adrienne avait été si effrayée, retentirent de nouveau ; mais cette fois, ces hurlements affreux ne furent accompagnés d’aucun piétinement.

— Oh ! quels cris ! dit Adrienne en s’arrêtant.

Et, dans sa frayeur, elle se rapprocha des deux femmes.

— Ces cris… les entendez-vous ?… Mais qu’est-ce donc que cette maison, mon Dieu, où l’on entend cela ? Et puis là-bas ! ajouta-t-elle presque avec égarement en montrant l’autre corps de logis, dont une fenêtre brillait éclairée dans l’obscurité, fenêtre devant laquelle la figure blanche passait et repassait toujours. Là-bas ! voyez-vous ?… Qu’est-ce que cela ?…

— Eh bien ! cela, dit la Thomas, c’est des personnes qui, comme vous, n’ont pas été sages…

— Que dites-vous ? s’écria mademoiselle de Cardoville en joignant les mains avec terreur. Mais… mon Dieu ! qu’est-ce donc que cette