Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/357

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ce que c’est que ça ? Ça a-t-il une queue ? Ça va-t-il sur l’eau ?

— Laisse donc, reprit la reine Bacchanal, ce sont des mots de savant ou d’escamoteur, c’est comme les tournures en crinoline… ça bouffe… et voilà tout… J’aime mieux boire… Versez, Nini-Moulin… du champagne. Rose-Pompon, à la santé de ton Philémon… à son retour…

— Buvons plutôt au succès de la carotte de longueur qu’il espère tirer à son embêtante et pingre famille pour finir son carnaval, dit Rose-Pompon ; heureusement son plan de carotte n’est pas mauvais…

— Rose-Pompon ! s’écria Nini-Moulin, si vous avez commis ce calembour avec ou sans intention, venez m’embrasser… ma fille.

— Merci !… et mon époux, qu’est-ce qu’il dirait ?

— Rose-Pompon… je veux vous rassurer… saint Paul… entendez-vous, l’apôtre saint Paul…

— Eh bien ! après… bon apôtre ?

— Saint Paul a dit formellement : Que ceux qui sont mariés doivent vivre comme s’ils n’avaient pas de femmes

— Qu’est-ce que ça me fait, à moi ?… ça regarde Philémon.

— Oui, reprit Nini-Moulin, mais le divin