Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/375

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— Toi ? s’écria Céphyse en poussant un cri déchirant.

— Oui, pour cette lettre de change de garantie que l’agent d’affaires m’a fait signer… et il disait que c’était seulement une formalité… Brigand !

— Mais, mon Dieu, tu as de l’argent chez lui… qu’il prenne toujours cela en à-compte.

— Il ne me reste pas un sou ; il m’a fait dire par les recors qu’il ne me donnerait pas les derniers mille francs, puisque je n’avais pas payé la lettre de change…

— Alors, courons chez lui le prier, le supplier de te laisser en liberté ; c’est lui qui est venu te proposer de te prêter cet argent ; je le sais bien, puisque c’est à moi qu’il s’est d’abord adressé. Il aura pitié.

— De la pitié… un agent d’affaires… allons donc…

— Ainsi rien… plus rien !… s’écria Céphyse en joignant les mains avec angoisse.

Puis elle reprit :

— Mais il doit y avoir quelque chose à faire… Il t’avait promis…

— Ses promesses, tu vois comme il les tient, reprit Jacques avec amertume ; j’ai signé sans savoir seulement ce que je signais ; l’échéance est passée, il est en règle… Il ne me servirait