Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/39

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nièce… Il nous sera facile, malgré sa finesse, de savoir à quoi nous en tenir… Et si nos soupçons se réalisent… si elle est instruite de ce qu’il serait si dangereux qu’elle sût… alors aucun ménagement, surtout aucun retard. Il n’y a pas à hésiter.

— Avez-vous pu faire prévenir l’homme en question ? dit la princesse après un moment de silence.

— Il doit être ici… à midi… il ne peut tarder.

— J’ai pensé que nous serions ici très-commodément pour ce que nous voulons… cette pièce n’est séparée du petit salon que par une portière, on l’abaissera… et votre homme pourra se placer derrière.

— À merveille.

— C’est un homme sûr ?…

— Très-sûr… nous l’avons déjà souvent employé dans des circonstances pareilles ; il est aussi habile que discret…

À ce moment on frappa légèrement à la porte.

— Entrez, dit la princesse.

— M. le docteur Baleinier fait demander si madame la princesse peut le recevoir, dit un valet de chambre.

— Certainement, priez-le d’entrer.