Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/404

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ques, soit des ouvrières à la journée… Or, l’œuvre est dirigée par des personnes si charitables, qu’elles fournissent même une espèce de trousseau, lorsque les ouvrières qu’elles prennent sous leur protection ne sont pas assez convenablement vêtues pour aller remplir les fonctions auxquelles on les destine.

Cette explication fort plausible des offres magnifiques de Florine devait satisfaire la Mayeux, puisqu’après tout il s’agissait d’une œuvre de bienfaisance.

— Ainsi, je comprends le taux élevé du salaire dont vous me parlez, mademoiselle, reprit la Mayeux ; seulement je n’ai aucune recommandation pour être protégée par les personnes charitables qui dirigent cet établissement.

— Vous souffrez, vous êtes laborieuse, honnête, ce sont des droits suffisants… seulement, je dois vous prévenir que l’on vous demandera si vous remplissez exactement vos devoirs religieux.

— Personne plus que moi, mademoiselle, n’aime et ne bénit Dieu, dit la Mayeux avec une fermeté douce ; mais les pratiques de certains devoirs sont une affaire de conscience, et je préférerais renoncer au patronage dont