— Auront, je l’espère, un bon résultat… elle avait dans sa province une correspondance avec une ancienne amie de pension… J’ai supprimé cette correspondance qui m’a paru dangereuse ; elle est donc maintenant sous ma seule influence… et j’espère que nous arriverons à nos fins ; mais vous le voyez, ma chère fille, ce n’est jamais sans peine, sans traverses, que l’on parvient à faire le bien.
— Aussi je suis certaine que M. de Brisville ne s’en tiendra pas à sa première promesse, et je me porte caution pour lui que s’il épouse mademoiselle Baudricourt…
— Vous savez, ma chère fille, dit la supérieure en interrompant la princesse, que s’il s’agissait de moi, je refuserais ; mais donner à l’œuvre, c’est donner à Dieu, et je ne puis empêcher M. de Brisville d’augmenter la somme de ses bonnes œuvres ; et puis, il nous arrive quelque chose de déplorable.
— De quoi s’agit-il donc, ma chère mère ?
— Le Sacré-Cœur nous dispute et nous surenchérit un immeuble tout à fait à notre convenance… En vérité, il y a des gens insatiables ; je m’en suis, du reste, expliquée très-vertement avec la supérieure.
— Elle me l’a dit en effet, et a rejeté la faute