Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/473

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— S’il y a un autre moyen, à la bonne heure… vite… voyons le moyen.

— Voici une bague que mademoiselle de Cardoville…

— Qu’est-ce que c’est que mademoiselle de Cardoville ?

— Mon père, c’est cette jeune personne remplie de générosité qui voulait être ma caution… et à qui j’ai des choses si importantes à dire…

— Bon, bon, reprit Dagobert, tout à l’heure nous parlerons de cela… Eh bien, ma bonne Mayeux, cette bague ?

— Vous allez la prendre, M. Dagobert ; vous irez trouver M. le comte de Montbron, place Vendôme, no 7. C’est un homme, à ce qu’il paraît, très-puissant ; il est ami de mademoiselle de Cardoville, cette bague lui prouvera que vous venez de sa part ; vous lui direz qu’elle est retenue comme folle dans une maison de santé voisine de ce couvent, et que dans ce couvent sont renfermées, contre leur gré, les filles du maréchal Simon.

— Bien… ensuite… ensuite ?

— Alors, M. le comte de Montbron fera, auprès des personnes haut placées, les démarches nécessaires pour faire rendre la liberté à mademoiselle de Cardoville et aux filles du maréchal