Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/484

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était recommandé d’ouvrir tout de suite cette enveloppe, et que, malgré cette recommandation, qui datait de près de deux ans, les cachets étaient restés intacts.

— C’est évident, dit Dagobert, et alors qu’as-tu fait ?

— J’ai replacé le tout dans le secret, me promettant d’en prévenir mademoiselle de Cardoville ; mais, quelques instants après, on est entré dans la cachette qui avait été découverte ; je n’ai plus revu mademoiselle de Cardoville ; j’ai seulement pu dire à une de ses femmes de chambre quelques mots à double entente sur ma trouvaille, espérant que cela donnerait l’éveil à sa maîtresse ;… enfin aussitôt qu’il m’a été possible de t’écrire, ma bonne Mayeux, je l’ai fait pour te prier d’aller trouver mademoiselle de Cardoville…

— Mais cette médaille…, dit Dagobert, est pareille à celle que les filles du général Simon possèdent ; comment cela se fait-il ?

— Rien de plus simple, mon père… je me le rappelle maintenant, mademoiselle de Cardoville est leur parente ; elle me l’a dit.

— Elle… parente de Rose et Blanche ?

— Oui, sans doute, ajouta la Mayeux ; elle me l’a dit aussi tout à l’heure.

— Eh bien ! maintenant, reprit Dagobert en