Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/512

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dans sa poche un portefeuille rempli de papiers écrits en langue étrangère ?

— Oui… mon ami.

— Que tu avais plus tard remis ces papiers et cette médaille à ton confesseur ?

— Oui, mon ami.

— Et Gabriel ne t’a-t-il jamais parlé depuis de cette médaille et de ces papiers ?

— Non.

Agricol, entendant cette révélation de sa mère, la regardait avec surprise et s’écria :

— Mais alors Gabriel a donc le même intérêt que les filles du général Simon et mademoiselle de Cardoville… à se trouver demain rue Saint-François ?

— Certainement, dit Dagobert ; et maintenant, te souvient-il qu’il nous a dit, lors de mon arrivée, que dans quelques jours il aurait besoin de nous, de notre appui pour une circonstance grave ?

— Oui, mon père.

— Et on le retient prisonnier à son séminaire ; et il a dit à ta mère qu’il avait à se plaindre de ses supérieurs ! et il nous a demandé notre appui, t’en souviens-tu ? d’un air si triste et si grave, que je lui ai dit…

— Qu’il s’agirait d’un duel à mort qu’il ne nous parlerait pas autrement…, reprit Agricol