Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/88

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ment du rez-de-chaussée… avec la femme du soldat qui fera une excellente gouvernante.

À ces mots, M. d’Aigrigny et le baron se regardèrent, et le baron s’écria :

— Décidément, la tête n’y est plus.

Adrienne ajouta, sans répondre à M. Tripeaud :

— Le maréchal Simon ne peut manquer d’arriver d’un moment à l’autre à Paris. Vous concevez, madame, combien il sera doux de pouvoir lui présenter ses filles et de lui prouver qu’elles ont été traitées comme elles devaient l’être. Dès demain matin, je ferai venir des modistes, des couturières, afin que rien ne leur manque… Je veux qu’à son retour leur père les trouve belles… belles à éblouir… Elles sont jolies comme des anges, dit-on… Moi, pauvre profane… j’en ferai simplement des amours…

— Voyons, mademoiselle, est-ce bien tout cette fois ? dit la princesse d’un ton sardonique et sourdement courroucé pendant que M. d’Aigrigny, calme et froid en apparence, dissimulait à peine de mortelles angoisses. Cherchez bien encore, continua la princesse en s’adressant à Adrienne. N’avez-vous pas encore à augmenter de quelques parents cette intéressante colonie de famille ? Une reine, en vérité,