Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/93

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où étaient restés Adrienne, M. Tripeaud et le médecin.

— Où est le commissaire de police ? demanda la princesse à celui de ses gens qui était venu lui annoncer l’arrivée de ce magistrat.

— Madame, il est là dans le salon bleu.

— Priez-le de ma part de vouloir bien m’attendre quelques instants.

Le valet de chambre s’inclina et sortit.

Dès qu’il fut dehors, madame de Saint-Dizier s’approcha vivement de M. d’Aigrigny dont la physionomie, ordinairement fière et hautaine, était pâle et sombre.

— Vous le voyez, s’écria-t-elle d’une voix précipitée, Adrienne sait tout maintenant ; que faire ?… que faire ?…

— Je ne sais…, dit l’abbé, le regard fixe et absorbé ; cette révélation est un coup terrible.

— Tout est-il donc perdu ?

— Il n’y aurait qu’un moyen de salut, dit M. d’Aigrigny, ce serait… le docteur…

— Mais comment ? s’écria la princesse, si vite ? aujourd’hui même ?

— Dans deux heures il sera trop tard ; cette fille diabolique aura vu les filles du général Simon…

— Mais… mon Dieu… Frédérik… c’est impossible… M. Baleinier ne pourra jamais ;… il