Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/109

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ront ; leurs intérêts même y gagneront, et ma volonté sera accomplie.

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« En envoyant, il y a peu de jours, à ceux de ma famille que l’exil a dispersés en Europe, une médaille où est gravée la date de cette convocation pour mes héritiers à un siècle et demi de ce jour, j’ai dû tenir secret son véritable motif, disant seulement que ma descendance avait un grand intérêt à se trouver à ce rendez-vous.

« J’ai agi ainsi parce que je connais la ruse et la persistance de la compagnie dont je suis victime ; si elle avait pu savoir qu’à cette époque mes descendants auraient à se partager des sommes immenses, de grandes fourberies, de grands dangers peut-être auraient menacé ma famille, car de sinistres recommandations se seraient transmises de siècle en siècle dans la société de Jésus.

« Puisse cette précaution être efficace !

« Puisse mon vœu exprimé sur les médailles avoir été fidèlement transmis de génération en génération !

« Si je fixe le jour et l’heure fatale où ma succession sera irrévocablement fermée en faveur de ceux de mes descendants qui se seront présentés rue Saint-François le 13 février 1832, avant midi, c’est qu’il faut un terme à tout délai, et que mes héritiers auront été suffisam-