vous montrer si généreuse envers mon frère adoptif ?
— Oh ! je ne vous parle pas de reconnaissance, dit Adrienne, nous sommes quittes ;… mais je vous parle de l’affection, de l’amitié sincère que je vous offre.
— De l’amitié… à moi… mademoiselle ?
— Allons ! allons ! lui dit Adrienne avec un charmant sourire, ne soyez pas orgueilleuse, parce que vous avez l’avantage de la position ; et puis, j’ai mis dans ma tête que vous seriez mon amie… et, vous le verrez, cela sera ;… mais, maintenant, j’y songe… et c’est un peu tard… quelle bonne fortune vous amène ici ?
— Ce matin, M. Dagobert a reçu une lettre dans laquelle on le priait de se rendre ici, où il trouverait, disait-on, de bonnes nouvelles relativement à ce qui l’intéresse le plus au monde… Croyant qu’il s’agissait des demoiselles Simon, il m’a dit : « La Mayeux, vous avez pris tant d’intérêt à ce qui regarde ces chères enfants, qu’il faut que vous veniez avec moi ; vous verrez ma joie en les retrouvant ; ce sera votre récompense… »
Adrienne regarda Rodin. Celui-ci fit un signe de tête affirmatif, et dit :
— Oui, oui, chère demoiselle, c’est moi qui ai écrit à ce brave soldat… mais sans signer et