et un autre que vous ne connaissez pas… et qui désire vous rester inconnu…
— Pourquoi ?
— Pourquoi ? répondit Rodin un moment embarrassé, parce que le bonheur qu’il éprouve à vous donner des preuves de son amitié, parce que sa tranquillité à lui… sont au prix de ce mystère.
— Pourquoi se cacher quand on fait le bien ?
— Quelquefois pour cacher le bien qu’on fait, mon cher prince.
— Je profite de cette amitié ; pourquoi se cacher de moi ?
Les pourquoi réitérés du jeune Indien semblaient assez désorienter Rodin qui reprit cependant :
— Je vous l’ai dit, cher prince, votre ami secret verrait peut-être sa tranquillité compromise, s’il était connu…
— S’il était connu… pour mon ami ?
— Justement, cher prince.
Les traits de Djalma prirent aussitôt une expression de dignité triste, il releva fièrement la tête, et dit d’une voix hautaine et sévère :
— Puisque cet ami se cache, c’est qu’il rougit de moi ou que je dois rougir de lui… Je n’accepte d’hospitalité que des gens dont je suis