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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/472

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éloignant nous voulons seulement nous défaire d’un ennemi peu dangereux, mais très-importun ; ne soyez pas aveuglé par votre premier succès. Les suites de votre dénonciation seront étouffées, parce qu’elle est calomnieuse ; le juge qui l’a accueillie se repentira cruellement de son odieuse partialité. Vous pouvez faire de cette lettre tel usage que vous voudrez. Nous savons ce que nous écrivons, à qui nous écrivons et comment nous écrivons. Vous recevrez cette lettre à trois heures. Si à quatre heures nous n’avons pas de vous une acceptation de votre main pleine et entière au bas de cette lettre… la guerre recommence… non pas demain, mais ce soir. »


Cette lecture finie, Djalma regarda Rodin qui lui dit :

— Permettez-moi d’appeler Faringhea.

Et ce disant, il frappa sur un timbre.

Le métis parut.

Rodin reçut la lettre des mains de Djalma, la déchira en deux morceaux, la froissa entre ses mains, de manière à en faire une espèce de boule, et dit au métis en la lui remettant :

— Vous donnerez ce chiffon de papier à la personne qui attend, et vous lui direz que telle est ma réponse à cette lettre indigne et inso-