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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/76

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— Rien n’est sans doute plus respectable ; mais voyons, soyez bonhomme, mon digne gardien, mon excellent gardien, reprit le clerc, laissez-nous seulement jeter un coup d’œil à travers la porte entre-bâillée.

— Oh ! oui, monsieur, seulement un coup d’œil, ajoutèrent les compagnons de la truelle d’un air suppliant.

— Il m’est désagréable de vous refuser, messieurs, reprit Samuel, mais je n’ouvrirai cette porte que lorsque je serai seul.

Les maçons, voyant l’inflexibilité du vieillard, descendirent à regret les rampes de l’escalier ; mais le clerc entreprit de disputer le terrain pied à pied, et s’écria :

— Moi, j’attends mon patron, je ne m’en vais pas de cette maison sans lui ; il peut avoir besoin de moi ;… or, que je reste sur ce perron ou ailleurs, peu vous importe, mon digne gardien…

Le clerc fut interrompu dans sa supplique par son patron, qui du fond de la cour l’appelait d’un air affairé, en criant :

— M. Piston… vite… M. Piston… venez tout de suite.

— Que diable me veut-il ? s’écria le clerc furieux, voilà qu’il m’appelle juste au moment où j’allais peut-être entrevoir quelque chose…