« Et c’est moi… qui leur apporterais la mort…
« Non, le Seigneur aura pitié, car, hélas ! les sept descendants de ma sœur sont enfin réunis dans cette ville…
« Et c’est moi qui leur apporterais la mort ?
« La mort… au lieu du secours pressant qu’ils réclament ?…
« Car cette femme qui comme moi erre d’un bout du monde à l’autre, après avoir une fois encore brisé les trames de leurs ennemis… cette femme a poursuivi sa marche éternelle…
« En vain elle a pressenti que de grands malheurs menaçaient de nouveau ceux-là qui me tiennent par le sang de ma sœur…
« La main invisible qui m’amène… chasse devant moi la femme errante…
« Comme toujours, emportée par l’irrésistible tourbillon, en vain elle s’est écriée, suppliante, au moment d’abandonner les miens :
« — Qu’au moins, Seigneur… je finisse ma tâche.
« — Marche !!!
« — Quelques jours, par pitié, rien que quelques jours !
« — Marche !!!
« — Je laisse ceux que je protège, au bord de l’abîme.