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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/152

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tres qui ont renié les préceptes d’amour, de paix et d’espérance de l’Homme-Dieu, pour des enseignements remplis de haine, de violence et de désespoir.

« Ces faux prêtres… qui, soudoyés par les puissants et par les heureux de ce monde… leurs complices de tous les temps… au lieu de demander ici-bas un peu de bonheur pour mes frères qui souffrent, qui gémissent depuis des siècles, osent dire en votre nom, Seigneur, que le pauvre est à jamais voué aux tortures de ce monde… et que le désir ou l’espérance de moins souffrir sur cette terre est un crime à vos yeux… parce que le bonheur du petit nombre… et le malheur de presque toute l’humanité… telle est votre volonté. Ô blasphème !… N’est-ce pas le contraire de ces paroles homicides qui est digne de la volonté divine ?

« Par pitié ! écoutez-moi, Seigneur… Arrachez à leurs ennemis les descendants de ma sœur… depuis l’artisan jusqu’au fils de roi… Ne laissez pas détruire le germe d’une puissante et féconde association, qui, grâce à vous, datera peut-être dans les fastes du bonheur de l’humanité.

« Laissez-moi, Seigneur, les réunir, puisqu’on les divise ; les défendre, puisqu’on les attaque ;… laissez-moi faire espérer ceux-là qui