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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/161

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au nord de la Belgique ; il est fort naturel qu’ils soient habitués à des températures différentes.

— Comme madame voudra, dit madame Grivois en mettant deux énormes bûches au feu ; mais à la chaleur qu’il fait ici, monseigneur est capable de tomber suffoqué.

— Eh ! mon Dieu ! moi aussi je trouve qu’il fait trop chaud ici ; mais notre sainte religion ne nous enseigne-t-elle pas le sacrifice et la mortification ? dit la princesse avec une touchante expression de dévouement.

On connaît maintenant la cause de la toilette un peu coquette de la princesse de Saint-Dizier. Il s’agissait de recevoir dignement des prélats qui, réunis au père d’Aigrigny et à d’autres dignitaires de l’Église, avaient déjà tenu chez la princesse une espèce de concile au petit pied.

Une jeune mariée qui donne son premier bal, un mineur émancipé qui donne son premier dîner de garçon, une femme d’esprit qui fait la première lecture de sa première œuvre inédite, ne sont pas plus radieux, plus fiers et en même temps plus soigneusement empressés auprès de leurs hôtes que ne l’était madame de Saint-Dizier auprès de ses prélats.

Voir de très-graves intérêts s’agiter, se dé-