anxiété au milieu d’un silence profond ; à peine si l’on osait échanger quelques paroles à voix basse.
— Soyez béni, mon Dieu ! s’écria tout à coup Gabriel, son cœur bat…
— Son cœur bat…, répéta le carrier, en retournant la tête vers la foule pour lui apprendre cette bonne nouvelle.
— Ah ! son cœur bat, redit tout bas la foule.
— Il y a de l’espoir… nous pourrons le sauver…, ajouta Gabriel avec une expression de bonheur indicible.
— Nous pourrons le sauver, répéta machinalement le carrier.
— On pourra le sauver…, murmura doucement la foule.
— Vite, vite, reprit Gabriel en s’adressant au carrier, aidez-moi, mon frère ; transportons-le dans une maison voisine ;… on lui donnera là les premiers soins…
Le carrier obéit avec empressement. Pendant que le missionnaire soulevait le père d’Aigrigny par-dessous les bras, le carrier prit par les jambes ce corps presque inanimé ; à eux deux ils le transportèrent en dehors du chœur.
À la vue du redoutable carrier, aidant le