Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/377

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pas encore désespérer… la bonne cause a toujours l’appui du Seigneur.

Cette assurance semblait médiocrement rassurer le père d’Aigrigny, qui restait pensif, accablé, pendant que Rodin, étendu sur son lit de douleur, tressaillait convulsivement dans un accès de colère muette, en songeant à ce nouvel échec.

— Voyons cette dernière note, dit le père d’Aigrigny, après un moment de silence méditatif. J’ai assez de confiance dans la personne qui me l’envoie pour ne pas douter de la rigoureuse exactitude des renseignements qu’elle contient. Puissent-ils contredire absolument les autres !

Afin de ne pas interrompre l’enchaînement des faits contenus dans cette dernière note, qui devait si terriblement impressionner les acteurs de cette scène, nous laisserons le lecteur suppléer par son imagination à toutes les exclamations de surprise, de rage, de haine, de crainte, du père d’Aigrigny, et à l’effrayante pantomime de Rodin, pendant la lecture de ce document redoutable, résultat des observations d’un agent fidèle et secret des révérends pères.