Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/427

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deux mains de sa sœur, et, la regardant avec un profond attendrissement, s’écria :

— Oh ! sœur, comme tu es belle ainsi !

— La beauté me vient un peu tard, dit la Mayeux en souriant tristement.

— Non, sœur, car tu parais si heureuse… que les derniers scrupules que j’avais encore pour toi s’effacent tout à fait.

— Alors, dépêchons-nous, dit la Mayeux en montrant le réchaud à sa sœur.

— Sois tranquille, sœur… ce ne sera pas long, dit Céphyse.

Et elle alla prendre le réchaud rempli de charbon, qu’elle avait placé dans un coin de la mansarde, et l’apporta au milieu de cette petite pièce.

— Sais-tu… comment cela… s’arrange… toi ?… lui demanda la Mayeux en s’approchant.

— Oh !… mon Dieu !… c’est bien simple, répondit Céphyse, on ferme la porte… la fenêtre… et l’on allume le charbon…

— Oui, sœur, mais il me semble avoir entendu dire qu’il fallait bien exactement boucher toutes les ouvertures, afin qu’il n’entre pas d’air.

— Tu as raison ; justement cette porte joint si mal.