la Mayeux ; le jargon excentrique de mademoiselle Rose-Pompon, sa libérale facilité à l’endroit du bazar de Philémon, avec qui, disait-elle, elle n’était heureusement pas mariée, la bonté de son cœur, qui se révélait çà et là dans ses offres de service à la Mayeux, ces contrastes, ces impertinences, ces drôleries, tout cela était si nouveau, si incompréhensible pour mademoiselle de Cardoville, qu’elle resta d’abord muette et immobile de surprise.
Telle était donc la créature à qui Djalma l’avait sacrifiée !
Si le premier mouvement d’Adrienne avait été horriblement pénible à la vue de Rose-Pompon, la réflexion éveilla bientôt chez elle des doutes qui devinrent bientôt d’ineffables espérances ; se rappelant de nouveau l’entretien qu’elle avait surpris entre Rodin et Djalma, lorsque, cachée dans la serre chaude, elle venait s’assurer de la fidélité du jésuite, Adrienne ne se demandait plus s’il était possible et raisonnable de croire que le prince, dont les idées sur l’amour semblaient si poétiques, si élevées, si pures, eût pu trouver le moindre charme au babil impudent et saugrenu de cette petite fille… Adrienne, cette fois, n’hésitait plus ; elle regardait avec raison la chose comme impossible, alors qu’elle voyait pour