Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/531

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vrée d’un gris jaunâtre, à collet bleu clair et à boutons d’argent, le cocher, s’adressant à lui en manière de compensation, et sans varier de beaucoup son thème :

— Voilà un chien de temps pour faire le pied de grue, camarade.

Même imperturbable silence de la part du valet de pied.

— C’est deux Anglais…, reprit philosophiquement le cocher ; et quoique assez étonné de l’incident de la petite porte, il recommença sa promenade en se rapprochant de son fiacre.

Pendant que se passaient les faits dont nous venons de parler, l’homme au manteau et l’homme à l’accent italien continuaient de s’entretenir, l’un toujours dans la voiture, l’autre debout, en dehors, la mains appuyée au rebord de la portière.

La conversation durait depuis quelque temps et avait lieu en italien ; il s’agissait d’une personne absente, ainsi qu’on en jugera par les paroles suivantes :

— Ainsi, disait la voix qui sortait du fiacre, cela est bien convenu ?

— Oui, monseigneur, reprit l’homme au manteau, mais seulement dans le cas où l’aigle deviendrait serpent.

— Et, dans le cas contraire, dès que vous