rience ;… jamais je n’ai vu une passion plus sincère et plus touchante…
— Oh ! n’est-ce pas, jamais il n’a eu dans le cœur un autre amour que le mien ?
— Lui !… jamais.
— On me l’a dit… pourtant…
— Qui ?
— M. Rodin…
— Que Djalma… ?
— Deux jours après m’avoir vue, s’était épris d’un fol amour.
— M. Rodin… vous a dit cela ?… s’écria M. de Montbron en paraissant frappé d’une idée subite. Mais c’est aussi lui qui a dit à Djalma… que vous étiez éprise de quelqu’un…
— Moi ?…
— Et c’est cela qui causait l’affreux désespoir de ce malheureux enfant…
— Et c’est cela aussi qui causait mon désespoir, à moi !
— Mais vous l’aimez donc autant qu’il vous aime ? s’écria M. de Montbron transporté de joie.
— Si je l’aime !… dit mademoiselle de Cardoville.
Quelques coups, frappés discrètement à la porte, interrompirent Adrienne.
— Vos gens… sans doute… Remettez-vous, dit le comte.