— Moi, ma chère demoiselle ?…
— Vous-même, monsieur ; et réjouissez-vous… votre pénétration a eu les plus heureux résultats.
— Et votre véracité a fait merveilles…, ajouta le comte.
— Il est doux au cœur de bien agir, même sans le savoir, dit Rodin, se tenant toujours sur la défensive et épiant tour à tour d’un œil oblique le comte et Adrienne ; mais pourrai-je savoir ce dont on me loue ?…
— La reconnaissance m’oblige à vous en instruire, monsieur, dit Adrienne avec malice : vous avez découvert et dit au prince Djalma que j’aimais passionnément… quelqu’un… Eh bien !… glorifiez votre pénétration… c’était vrai.
— Vous avez découvert et dit à mademoiselle que le prince Djalma aimait passionnément… quelqu’un, reprit le comte ; eh bien ! glorifiez votre pénétration, mon cher monsieur… c’était vrai.
Rodin resta confondu, interdit.
— Ce quelqu’un que j’aimais si passionnément, dit Adrienne, c’était le prince…
— Cette personne que le prince aimait si passionnément, reprit le comte, c’était mademoiselle…