Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/482

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chez lui, ainsi que chez Adrienne, que par une ardeur fiévreuse. Sa figure, comme celle de la jeune fille, était redevenue d’une beauté resplendissante… idéale !

— Oh ! mon amant… mon époux adoré… comme tu es beau ! disait Adrienne avec idolâtrie. Oh ! tes yeux… ton front… ton cou… tes lèvres… comme je les aime !… Que de fois le souvenir de ta ravissante figure, de ta grâce… de ton brûlant amour… a égaré ma raison !… Que de fois j’ai senti faiblir mon courage… en attendant ce moment divin où je vais être à toi… oui, à toi… toute à toi !… Tu le vois, le ciel veut que nous soyons l’un à l’autre, et rien ne manquera aux ravissements de nos voluptés… car, ce matin même, l’homme évangélique qui devait dans deux jours bénir notre union, a reçu de moi, en ton nom et au mien, un don royal qui mettra pour jamais la joie au cœur et au front de bien des infortunés… Ainsi, que regretter, mon ange ? Nos âmes immortelles vont s’exhaler dans nos baisers, pour remonter, encore enivrées d’amour… vers ce Dieu adorable qui est tout amour.

— Adrienne…

— Djalma…

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Et retombant, les rideaux diaphanes et légers