Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/510

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le manche, Rodin imbiba suffisamment son index et son pouce, les porta à son front, où, selon l’usage, il traça le signe d’une croix, puis, ouvrant la porte de la chapelle, il sortit après s’être retourné pour dire de nouveau à Faringhea :

— À deux heures chez moi.

Croyant pouvoir user de l’occasion du goupillon, que Faringhea, immobile, atterré, tenait toujours, mais d’une main tremblante, agitée, le père Caboccini avançait les doigts lorsque le métis, voulant peut-être borner sa gracieuseté à Rodin, retira vivement l’instrument ; le père Caboccini, trompé dans son attente, suivit précipitamment Rodin, qu’il ne devait pas, ce jour-là surtout, perdre de vue un seul instant, et monta avec lui dans un fiacre qui les conduisit rue Saint-François.

Il est impossible de peindre le regard que le métis avait jeté sur Rodin au moment où celui-ci sortait de la chapelle…

Resté seul dans le saint lieu, Faringhea s’affaissa sur lui-même et tomba sur les dalles, moitié agenouillé, moitié accroupi, cachant son visage dans ses mains.

À mesure que la voiture approchait du quartier du Marais, où était située la maison de Marius de Rennepont, la fiévreuse agitation,