Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/519

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lisant le bordereau, énonçait une valeur, Samuel en mettait le titre sous les yeux de Rodin, qui le remettait au vieux juif, après mûr examen.

Cette vérification fut rapide, car ces valeurs immenses ne se composaient, comme on sait, que de huit titres[1] et d’un appoint de cinq cent mille francs en billets de banque, de trente-cinq mille francs en or, et de deux cent cinquante francs en argent ; total : deux cent douze millions cent soixante-quinze mille francs.

Lorsque Rodin, après avoir compté le dernier des cinq cents billets de banque de mille francs, dit, en les remettant à Samuel : C’est bien cela… total : deux cent douze millions cent soixante et quinze mille francs, il eut sans doute une espèce d’étouffement de joie, d’éblouissement de bonheur, car, un instant

  1. À savoir deux millions de rente française en 5 pour cent français au porteur ; neuf cent mille francs de rente française 3 pour cent aussi au porteur ; cinq mille actions de la Banque de France au porteur ; trois mille actions des Quatre Canaux, au porteur ; cent vingt-vinq mille ducats de rente de Naples, au porteur ; cinq mille métalliques d’Autriche, au porteur ; soixante et quinze mille livres sterling de rente 3 pour cent anglais, au porteur ; un million deux cent mille florins hollandais, au porteur ; vingt-huit millions huit cent soixante mille florins des Pays-Bas, au porteur.