Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/557

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mer l’envie que fait naître chez l’infortune l’aspect des splendeurs de la richesse.

À ceci nous répondrons que nous avons, au contraire, tenté, dans la création d’Adrienne de Cardoville, de personnifier cette partie de l’aristocratie de nom et de fortune qui, autant par une noble et généreuse impulsion que par l’intelligence du passé et par la prévision de l’avenir, tend ou devrait tendre une main bienfaisante et fraternelle à tout ce qui souffre, à tout ce qui conserve la probité dans la misère, à tout ce qui est dignifié par le travail. Est-ce, en un mot, semer des germes de division entre le riche et le pauvre, que de montrer Adrienne de Cardoville, la belle et riche patricienne, appelant la Mayeux sa sœur et la traitant en sœur ; elle, pauvre ouvrière, misérable et infirme ?

Est-ce irriter l’ouvrier contre celui qui l’emploie que de montrer M. François Hardy jetant les premiers fondements d’une maison commune ?

Non, nous avons au contraire tenté une œuvre de rapprochement, de conciliation, entre les deux classes placées aux deux extrémités de l’échelle sociale, car, depuis tantôt trois ans, nous avons écrit ces mots : si les riches savaient !

Nous avons dit, et nous répétons, qu’il y a