Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/87

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s’embusquer dans la cachette en question, avec le père d’Aigrigny, après avoir dépêché immédiatement un émissaire à l’archevêché de Paris, on verra plus tard dans quel but.

Les deux révérends pères y étaient arrivés vers le milieu de l’entretien d’Agricol et de M. Hardy.

D’abord assez rassurés par la morne apathie dans laquelle il était plongé et dont les généreuses incitations du forgeron n’avaient pu le tirer, les révérends pères virent le danger s’accroître peu à peu et devenir des plus menaçants, du moment où M. Hardy, ébranlé par les instances de l’artisan, consentit à prendre connaissance de la lettre de mademoiselle de Cardoville, jusqu’au moment où Agricol amena Gabriel, afin de porter le dernier coup aux hésitations de son ancien patron.

Rodin, grâce à l’indomptable énergie de son caractère qui lui avait donné la force de supporter la terrible et douloureuse médication du docteur Baleinier, ne courait plus aucun danger ; sa convalescence touchait à son terme ; néanmoins il était encore d’une maigreur effrayante. Le jour venant d’en haut et tombant d’aplomb sur son crâne jaune et luisant, sur ses pommettes osseuses et sur son nez anguleux, accusait ces saillies par des touches de vive lumière, tandis que le reste du visage était