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Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 10.djvu/207

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cratique qui ait jamais écrasé sous son joug de fer l’esclave terrifié, abruti, pervers, hypocrite et dégradé ! Oh ! blasphème ! les fondateurs de cette effroyable société s’appellent Jésuites ! et Jésus a proclamé la réhabilitation, l’affranchissement de l’homme par l’amour, par le bien, par le juste, par l’expansion des sentiments les plus doux, les plus généreux : l’égalité, la fraternité !… Ô doux maître de Nazareth ! que la réforme triomphe, que ta loi évangélique, dans sa pureté première, soit la loi du monde, et le pouvoir des oppresseurs casqués, mitrés ou couronnés aura vécu !

les réformés. — Plus de pape ! — plus d’idolâtrie ! — plus de célibat pour les pasteurs évangéliques ! — plus d’adoration d’images ! — plus de confession ! — plus d’intermédiaire entre Dieu et l’homme ! — telle est notre confession, — telle est notre croyance ! — Nous la proclamons au nom du droit sacré de la liberté de conscience ! — Nous ne voulons imposer notre foi à personne, mais nous efforcer, par la persuasion, d’ouvrir les yeux de nos frères plongés dans les ténèbres séculaires de l’Église de Rome.

jean calvin. — « Nous croyons et confessons ces illusions romaines de pures idolâtries ; nous les rejetons, appuyés par l’autorité des livres saints : par les paroles et les actes des apôtres Thimothée, texte 2 ; Jean, textes 16, 22, 24 ; Matthieu, textes 6 et 9 ; Luc, textes 11, 12, 25 ; par l’Épître aux Romains, texte 14, et autres textes évangéliques.

» Nous croyons et confessons que là où la parole de Dieu n’est pas reçue, il n’y a aucune Église ; et pour cela, nous rejetons les assemblées de la papauté, d’où la vérité divine est bannie, où les sacrements sont corrompus, abâtardis, falsifiés, tandis que les superstitions et idolâtries y sont florissantes et fructueuses ? »

les réformés. — Oui, séparons-nous de la prétendue Église de Rome ! — cette impure Babylone ! — cette grande prostituée ! — cette source empoisonnée d’où découlent tous les maux de l’humanité !…

jean calvin. — « Nous croyons et confessons que tous hommes