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Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 15.djvu/304

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plus noires perfidies, aux plus atroces scélératesses. L’on vient de découvrir la cause mystérieuse des fréquents incendies qui ont dernièrement éclaté dans nos villes assiégées, dans nos magasins, dans nos arsenaux. L’on a trouvé sur un Anglais arrêté à Lille, le 25 juillet dernier, une lettre ainsi conçue, déposée au comité de salut public, et dont il a été donné hier publiquement lecture à la Convention.


« 29 juin 1793. — Sept heures du soir.

» Nous vous remercions de votre promptitude. Vos deux exprès sont arrivés ce matin à huit heures, le double à une heure, et deux heures après vint M… de Cambrai. — Les plans que vous avez envoyés dernièrement sont plus directs que les premiers, quoique pas très-exacts.

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» Les plans de Cobourg sont sûrs, si toutefois le succès de la guerre est pour les chiens de Français. S’il en est ainsi, le plan d’incendie des fourrages doit être exécuté, mais à la dernière extrémité, et il doit avoir lieu dans toutes les villes le même jour. À tout événement, soyez prêt avec votre partie choisie pour le 10 ou le 16 août. — Les mèches phosphoriques sont suffisantes. On peut en donner cent à chaque ami fidèle sans danger, vu que chaque centaine ne forme qu’un volume d’un pouce trois quarts de circonférence, et de quatre pouces de long. Nous aurons le soin de pourvoir chaque comité d’un nombre suffisant de ces mèches avant ce temps.

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» Si vous pouvez persuader à Cott…i d’acheter le suif et la chandelle à tout prix, faites-la payer au public jusqu’à cinq livres la livre.

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» Milord désire que vous ne gardiez ni n’envoyiez aucun compte, il désire même que tout indice soit brûlé comme dangereux pour tous nos amis résidant en France, au cas que l’on vînt à en trouver sur vous. »