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Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 15.djvu/349

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dix heures du matin, les dix mille paires de souliers soient rendues au quartier général.

» SAINT-JUST, LEBAS.

 » 25 brumaire an II (1793). »

« Citoyens, nos soldats meurent de froid. Tous les manteaux des citoyens de la ville de Strasbourg sont mis en réquisition. Ces manteaux devront être apportés demain soir dans les magasins de la république.


» SAINT-JUST, LEBAS.

 » 27 brumaire an II (1793). »

« Les hôpitaux de Strasbourg sont remplis de blessés, les représentants du peuple arrêtent que la municipalité de Strasbourg tiendra deux mille lits prêts dans les vingt-quatre heures, chez les citoyens riches de Strasbourg, pour y recevoir nos soldats. Ils y seront soignés avec le respect dû aux défenseurs de la république.


» SAINT-JUST, LEBAS.

 » 29 brumaire an II (1793). »

— Plusieurs de nos camarades mouraient de leurs blessures, — continue le volontaire. — La pensée de laisser dans une affreuse détresse les familles dont ils étaient les seuls soutiens empoisonnait leur agonie : leurs derniers instants furent du moins consolés par ce décret :

« Le maire de Strasbourg fera délivrer dans ce jour cent mille livres, provenant de l’emprunt sur les riches, pour être employées à soulager les patriotes indigents, les veuves et les enfants orphelins des soldats morts pour la liberté.


» SAINT-JUST, LEBAS.

 » 2 nivose an II (1793). »

— Enfin, que vous dirai-je, citoyens, — ajoute le volontaire, — rien n’échappait à la sollicitude de ces deux représentants du peuple. Quelques rumeurs d’accaparements de denrées se répandirent dans la ville, aussitôt le décret suivant fut rendu :