Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 15.djvu/67

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LOUIS XVI. — Pas davantage.

VALAZÉ. — Ces pièces concernent l’ambassade de Choiseul à Constantinople, les reconnaissez-vous ?

LOUIS XVI. — Non.

VALAZÉ. — Cette lettre de vous à l’évêque de Clermont, avec réponse dudit, 16 avril 1791 ?

LOUIS XVI. — Je ne la reconnais pas.

VALAZÉ. — Elle est écrite de votre main, signée de votre main ? 


LOUIS XVI. — Je ne la reconnais pas.

VALAZÉ. — Reconnaissez-vous cet état de sommes payées à Gilles, par votre ordre ?

LOUIS XVI. — Non.

LE PRÉSIDENT. — La communication des pièces est achevée ; Louis, retirez-vous dans la salle des conférences, l’Assemblée va délibérer.

LOUIS XVI. — J’ai demandé un conseil.

LE PRÉSIDENT. — L’Assemblée va délibérer à ce sujet.

Louis XVI se lève, revêt sa redingote, prend son chapeau et sort de la salle de même qu’il y était entré, en donnant le bras aux généraux Santerre et Witenkoff, suivi du maire de Paris, de Jean Lebrenn et de l’autre officier municipal.

Après le départ de l’accusé, le conventionnel Treilhard propose le décret suivant : « Louis Capet peut choisir un ou plusieurs conseils. »

ALBITTE. — Cette question est trop importante pour qu’on la décide en ce moment. Si la motion de Treilhard est acceptée, je demande son ajournement.

(L’ajournement est rejeté à une grande majorité.)

GARAT. — La loi sur les jurys porte que l’accusé pourra choisir pour sa défense un ou deux amis ou conseils ; je demande que cette loi soit commune à Louis Capet.

MARAT. — Il ne s’agit pas ici d’un procès ordinaire ; il ne nous faut pas de chicanes de palais.