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Page:Sue - Les misères des enfants trouvés III (1850).djvu/299

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dras auprès de moi ; ne nous nous séparons plus, et puisque tel est ton désir, tu partageras ces travaux d’enseignement qui, par les résultats que j’obtiens, me deviennent de jour en jour plus chers… Si tu éprouves quelque doute sur ta ligne de conduite, si tu as besoin de quelques avis, écris-moi… Mon sentiment du juste et du bien, joint à ma paternelle affection pour toi, guideront sûrement mes conseils. »

Fort de l’appui et de l’approbation de Claude Gérard, je le quittai avec une foi nouvelle et profonde dans la mission que je devais accomplir et qui pour moi se résumait ainsi :

Déjouer la vengeance du comte Duriveau.

Rendre à Régina l’affection de son père.

Concourir à la réhabilitation de la mémoire de sa mère.

Ramener le prince à ses pieds…

Voir enfin la princesse de Montbar heureuse… complétement heureuse.

Tâche immense, impossible, si je jugeais d’après le peu de moyens d’action dont, hélas ! je pouvais disposer, moi si humble, si obscur, si infime…

Tâche réalisable peut-être, si j’en croyais cette foi dans mon amour qui pouvait, comme la foi dont parle l’Évangile, transporter des montagnes.