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Page:Sue - Les misères des enfants trouvés III (1850).djvu/5

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LES MISÈRES
DES
ENFANTS TROUVÉS.

CHAPITRE Ier.

Le déjeuner. — Propositions. — Enlèvement de Martin. — Le logis du cul-de-jatte. — Martin est rendu à la liberté.

J’éprouvais autant de honte que d’humiliation à accepter l’offre du cul-de-jatte, mais j’avais faim.

Au bout de quelques pas, le bandit passa familièrement son bras sous le mien. Ce contact me fit tressaillir, je me dégageai brusquement.

— Que diable as-tu ? — me demanda le cul-de-jatte, surpris de mon mouvement.

— Je ne veux pas vous donner le bras.

— Comment ?… à un camarade ?

— Je ne suis pas votre camarade.